Le Slam du samedi soir

31 mai 2008

Ma Fleur d’Amour
La première fois que je l’ai vu,
Je ne l’ai pas tout de suite su,
Qu’au fil des années,
Je demeurerais à ses cotés,
Pourtant quelque part au fond de moi,
Quelque chose –était-ce son regard ?- m’avait mis en émoi.
Pendant ce week-end particulier,
On a discuté, on a parlé,
On échangé bien des paroles et on a bien rigolé.
Elle m’a dit venir du sud, le temps d’une convention,
Pour monter sur Lyon et ainsi nouer quelques relations.
J’ai tout d’abord contemplé son talent, immense,
De cette fille qui était alors une graphiste confirmée,
J’ai observé son oeuvre, d’un air intense,
Avant de savoir qui l’avait fait.
Cette image connue de Gally, que je regardais comme un ahuri,
Etait en fait sa propre création, et non une lithographie.
Ce n’est qu’en entendant sa petite voix, légère
Que j’appris que c’était elle la propriétaire.
Je n’ai rien pu faire si ce n’est que rester là comme un crétin,
A passer mes yeux tantôt sur elle, tantôt sur le dessin.
Je me suis demandé : « Mais bordel, comment y est-elle parvenu ?
Tant de précision et de talent, et en plus elle est pas mal foutue »
Ma Fleur d’Amour a un regard hors compétition,
Tu verrais ça, il est vert, bleu, parfois marron.
Tout ça apparemment dépend de la saison,
Mais ça n’empêche pas qu’ils sont mignons.
A la suite de cette rencontre, on s’est échangés nos adresses,
Durant notre correspondance, j’ai commis quelques maladresses.
La demoiselle me tendait des perches et je feignais de ne rien voir,
Mais après toutes ces lettres, courageusement, elle cachait son désespoir.
Puis, peu à peu, je suis devenu moins con,
Mes potes à l’époques, ces canards, me prenaient pour un bouffon.
Moi, je m’étais épris de la Belle,
Mais ces lascars me voyaient comme un rebelle.
« C’est elle ou nous » m’avaient-ils finalement avoués,
Après plusieurs mois, alors qu’elle traînait à nos cotés.
Bande de traîtres, espèces de lâches,
Votre opinion, vous ne vouliez pas qu’elle le sache ?
OK, j’ai fait l’erreur de moins vous appeler pour sortir et délirer,
Mais elle montait sur Lyon, alors je l’ai aidé à s’installer.
Les semaines ont passées et notre relation a évolué.
Pour notre soif d’espace, on a quittés le 12m carré
Pour choisir notre premier appart’ dans une petite rue oubliée.
Quand on faisait l’amour, c’était fort, c’était beau,
C’était même si bon qu’on remettait ça illico.
On était jeunes, on était vivants, on se sentait invincibles,
La moindre chose grave qui se produisait devenait risible.
Aujourd’hui, le temps a passé depuis notre premier sommier.
Nous nous sommes mariés, avons eu des enfants,
Bref, nous voilà une famille comblée.

Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser,
Que tout ce qui m’arrive, c’est grâce à elle.
Car si elle ne s’était pas obstinée à m’attraper,
Ma vie, mon histoire, n’aurait jamais pu être aussi belle.
Fleur, plus qu’un prénom, c’est un symbole,
Une Fleur d’Amour, rien que pour moi, quel bol !
Son parfum enivrant égaye mes journées,
La douceur de ses étreintes illumine mes soirées.
Aucun moi, aucune rime ne pourrait mieux te rendre hommage,
Pourtant, c’est tout ce que j’ai trouvé à dire et c’est bien dommage.
Une déclaration d’amour, c’est beau, c’est candide, c’est nouveau,
Mais entretenir la flamme, c’est plus que du sport et c’est pas toujours du gâteau.
Je l’avoue, je l’admets, j’ai eu par le passé un gros problème,
Mais grâce à toi, mon trésor, ma chérie, sans retenue je peux te dire :